Le Secr�tariat de l'Intronisation en France

Apr�s la c�l�bration du centenaire de l�Intronisation du Sacr� C�ur � Paray-le-Monial les 30 juin et 1er juillet dernier, notre joie est grande de voir sortir de l�ombre cette belle figure du P�re Mateo, ce grand Ap�tre du Sacr� C�ur qui aimait tant la Congr�gation.

� Paray-le-Monial le 24 ao�t 1907, le P�re Mateo per�oit clairement sa mission: promouvoir le R�gne du Sacr� C�ur dans les familles en annon�ant l�Amour de ce C�ur. Ce soir-l�, � genoux devant le Saint Sacrement, il r�dige les grandes lignes de l�Intronisation. Sa mission lui appara�t nette et imp�rieuse.

Peu de jours apr�s, il demande au Pape Pie X l�autorisation de travailler � cette �uvre� "Non, mon fils, lui r�pond le Pape, je ne vous le permets pas� mais je vous le commande, consacrez y toutes vos forces."

Rentr� au Chili, il se met avec ardeur au travail. Il �crit d�abord aux �v�ques de son pays pour leur exposer son �uvre, puis il demande � ses �l�ves de lui copier le c�r�monial et l�acte de Cons�cration au Sacr� C�ur, il traduit ses messages en plusieurs langues, qu�il enverra en diff�rents pays, et il commence les Intronisations dans les familles� Bient�t il sera appel� au P�rou et en �quateur. Il ouvre alors son premier secr�tariat � Valparaiso qui fera imprimer brochures et images de Garcia Moreno.

Si, � cette �poque, le P�re Mateo avait eu � sa disposition un ordinateur, un t�l�phone portable et Internet, son travail aurait �t� plus facile! Mais il comptait sur le C�ur de J�sus, sa confiance �tait in�branlable� et ce secours s�est r�v�l� tr�s efficace.
En six ans, de 1907 � 1913, on pouvait compter 400.000 foyers ayant fait l�Intronisation en trois pays diff�rents.

Il se tourne alors vers l�Europe� Il peut partir, le secr�tariat central de Valpara�so est bien organis�, il peut compter sur lui et sur cent cinquante secr�tariats en fonction.
Lorsqu�il d�barque en France, le 25 ao�t 1914, les arm�es allemandes se dirigent vers la capitale� On lui conseille d�aller en Espagne. Il part. � son arriv�e, il constate avec surprise que l�Intronisation est d�j� une �uvre r�pandue et organis�e, ses lettres ont port� du fruit. De nombreux �v�ques l�invitent dans leur dioc�se. Dans les villes o� il passe, il ouvre un secr�tariat car il a compris leur importance, c�est sur cette base qu�il veut d�velopper son �uvre. Et c�est avec leur aide que l�Intronisation a pu se d�velopper aussi rapidement.

Pendant ce temps, en France, d�s 1915, un secr�tariat s�ouvre � Picpus. Plusieurs religieuses r�pondent au courrier qui afflue. On organise les tourn�es apostoliques du P�re, on fait imprimer tracts et circulaires et, tr�s vite, il devient le centre d�o� partent documents, livres, affiches, et images vers les secr�tariats des autres villes. Deux ans plus tard, on commencera � accueillir, � la maison m�re, les z�latrices qui viennent pour une r�collection ou une retraite sous la direction du P�re Mateo qui enseigne, oriente et donne des consignes.

Mais, pour garder l�unit�, le P�re Mateo sent la n�cessit� d�un lien entre ces nombreux secr�tariats. Dans un bulletin de la Congr�gation, "L��cho des Sacr�s C�urs", il fait para�tre un message aux secr�taires. D�sormais ce bulletin s�appellera "�cho de l�Intronisation du Sacr� C�ur". Dans le num�ro de mai 1917, il leur adresse une circulaire. En voici quelques extraits: "Je tiens � vous f�liciter de votre constance et vous dire combien votre z�le facilite ma mission." Puis il les invite � pr�parer la f�te du Sacr� C�ur avec les familles de l�Intronisation. Et il ajoute: "Ce serait une grande satisfaction que vous envoyiez p�riodiquement au secr�tariat national des nouvelles de votre travail et des r�sultats obtenus�"

En 1927, le P�re Mateo lance un appel. Il fonde "l�Adoration nocturne au foyer". Aussit�t des milliers d�inscriptions arrivent de tous pays� Et les d�vou�es secr�taires se font une joie d�organiser des "nuits d�Adoration".

Lorsque, en 1934, arrive une lettre du Japon, sign�e par onze vicaires apostoliques demandant au P�re Mateo de venir pr�cher des retraites sacerdotales aux missionnaires, il n�h�site pas. Il peut partir, les secr�tariats sont en pleine activit� et fonctionnent bien, avec un directeur charg� de r�unir chaque mois son groupe. (C�est souvent un P�re des Sacr�s-Coeurs ou un cur� de paroisse.) Il donne ses consignes, coordonne les activit�s et veille � la formation des z�latrices. Il est second� par des secr�taires (religieuses ou b�n�voles) qui r�pondent au courrier, rel�vent les inscriptions sur les registres pour les transmettre p�riodiquement � leur secr�tariat national, r�digent les rapports des r�unions, et recrutent des z�latrices. Celles-ci sont plus sp�cialement charg�es de faire conna�tre l�Intronisation et l�Adoration nocturne en visitant r�guli�rement les familles du secteur qui leur est confi�.

De 1935 � 1940, des lettres, des circulaires, des photos, des nouvelles, nous signalent le passage du P�re Mateo au Japon, en Cor�e, � Hong-Kong, aux Philippines, en Chine, en Indon�sie, � Ceylan, � Hawaii. Il a le souci de garder le contact avec ses amis d�Europe et d�Am�rique.

En 1940, cet Ap�tre mondial du Sacr� C�ur est appel� aux �tats-Unis, puis au Canada. C�est l� qu�il sera arr�t� par la maladie. Il avait �crit: "Quand je ne pourrai plus pr�cher, j��crirai� Et si je ne peux plus �crire, �je prierai et souffrirai �en aimant." Beau programme pour terminer une belle vie!

La carri�re vagabonde du P�re Mateo se termine fin 1946. L�h�pital devient "sa Trappe du bon plaisir divin". Le temps est venu pour lui de continuer sa mission en �crivant: d�abord "J�sus Roi d�Amour", puis les "Heures Saintes", "Le Saint Sacrifice de la Messe" en 1948, "M�ditation sur le Rosaire" en 1950. Enfin, il fait para�tre des circulaires qu�il adresse aux secr�tariats de l�Intronisation.

Pendant plusieurs ann�es, ses �crits et ses consignes para�tront dans "Le R�gne Social du Sacr� C�ur." Son but �tait d��tre l�organe officiel du P�re Mateo et de former le trait d�union entre les secr�tariats. Par la suite, "Rex Amoris" continuera la mission. En 1976, "Adveniat Regnum Tuum" cessera � son tour. Les nouvelles ne circulant plus, beaucoup de secr�tariats cessent leurs activit�s et ferment�

En France, celui de Picpus continue avec quelques s�urs qui travaillent avec z�le et discr�tion, mais avec tant de discr�tion que, parfois, on a pu croire que l�Intronisation �tait morte!
Mais non, elle vit ! Depuis une dizaine d�ann�es, avec la collaboration du P�re Bernard Couronne ss.cc., du P�re Richard McNally ss.cc., du P�re Andr� Mark ss.cc., et de S�ur Marie-Gabrielle Renou ss.cc., nous avons travaill� � une nouvelle pr�sentation de toute la documentation.

Pour r�pondre aux souhaits souvent exprim�s par les Adorateurs nocturnes, nous envoyons trois ou quatre fois par an "Pri�re au Foyer", feuillets qui apportent des nouvelles ainsi que des sch�mas de pri�re selon le temps liturgique.

Pour ceux qui le d�sirent en r�gion parisienne, on organise une ou deux fois l�an des rassemblements d�informations et de formation.


Secr�tariat de l'Intronisation
37 rue de Picpus
75012 Paris
tel: 01.46.28.91.88

Pr�sentation du Secr�tariat
de Soeur Antoniette Delsaux ss.cc
et Anita Lino ss.cc.