L'obéissance d'Eustaquio

Cet amour de Dieu se fait très concret dans son dévouement au peuple, aux malades et dans la manière de vivre l'obéissance fidèle à ses Supérieurs. Il voyait en eux l'accomplissement de la volonté de Dieu :
L’Archevêque de Belo Horizonte, Don Carlos de Vasconcelos Mota, déclare : "Le Père Eustaquio accueillait avec une entière et humble obéissance les décisions de l'autorité ecclésiastique. "
Et le Vicaire Général de l'Archidiocèse de Sao Paulo, Don Ernesto de Paula, déclare à son tour : "Depuis le début, j'ai eu de l'admiration pour son esprit d'obéissance et de pauvreté. Le Père Eustaquio était un modèle d'une charité sans limites, d'une douceur extraordinaire et surtout d'une obéissance sans restriction."

L’obéissance lui imposait de grands sacrifices. Sa mutation de Poà, comme la façon de résoudre le problème que posait la présence de milliers de fidèles chaque jour ; la pétition pour son retour de la ville de Rio de Janeiro, parce que le peuple le cherchait ; la retraite forcée dans une hacienda, comme moyen de parer au pèlerinage du peuple, les directives et réglementations de ses supérieurs, restreignant ses mouvements et ses activités. Mais, à tous les moments et dans toutes les circonstances, il suivait les décisions de ses Supérieurs, parce qu'il reconnaissait en elles l'accomplissement de la volonté de Dieu.

Eustaquio, un enfant des sacrés-coeurs

Le Père Fondateur de la Congrégation des Sacrés-Coeurs nous dit que ses fils "devaient être des enfants de la Croix, pleins de zèle pour l’oeuvre de Dieu dans le monde". Enfants, qui font de leur vie une offrande, pour participer aux souffrances du Serviteur, dans les souffrances de son Peuple, pour les libérer de toute situation de mort.

Le Père Eustaquio, comme enfant des Sacrés-Coeurs, a su être enfant de la Croix, en assumant, par amour, la Croix du Christ : "Jésus, en Toi j'ai confiance, en Toi j'espère, en Toi je crois. Debout devant la Sainte Croix, en nous rappelant les plaintes de Notre Divin Sauveur, méditons sur nos croix et demandons la force, pour pouvoir nous en charger avec joie et satisfaction".

"Mon Jésus, je t'aime avec Ta Croix, avec Ta souffrance, avec Ton immense Amour". Cette expression mystique de son expérience dans la rencontre avec le Seigneur fait qu'il se sentait appelé, envoyé, pour soulager les souffrances de ceux qui souffrent.
"Je voudrais être le porte-voix de tous ceux qui souffrent, de tous ceux qui peinent."

Je crois que c'est cela qui a été la grande force de son engagement et de son identification avec le peuple et le peuple souffrant. Ce peuple, qui le cherche, parce qu'il veut être guéri de sa misère spirituelle, de sa souffrance, de ses maladies. Ce peuple, qui est capable de voir dans Eustaquio l'image de Dieu, Dieu réalisant son œuvre, par le moyen de son disciple, et le disciple se convertissant en la main, la voix, l'action de Dieu au milieu du peuple.

La source qui alimenta cet amour du prochain est très marquée dans la dévotion aux Sacrés-Coeurs, dans la centralité de la vie eucharistique, dans la vie de prière et dans l'identification compatissante avec le peuple.

L'homme, progressivement, se convertit en un homme de Dieu, parce qu'il vit cette expérience théocentrique, dans la rencontre avec le Seigneur et dans la mission à laquelle il se sent appelé par le Seigneur et, pour Lui, il est capable de donner sa vie.

" Tout pour plaire à Dieu !
Toutes mes actions pour Toi !
Et puis ayons une seule pensée, une unique, mais très ardente...
Aimer et faire aimer Dieu...
Dieu toujours, Dieu en tout."