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Soeur Léona MAUREL (1922-2007)
Sœur Leona MAUREL est décédée dans les derniers jours de 2007...
Léona était née le 2 Décembre 1922 à La Salvetat Peyralès dans une grande famille aveyronnaise qui compta dix enfants, six filles et quatre garçons. Elle entre au Postulat en août 1939 , à St Servan, alors que vient de se déclarer la guerre. C’est à Saint Servan qu’elle vit son temps de noviciat avant de faire profession le 17 février 1942 à Picpus. Elle fut envoyée, après sa probation à La Verpillère, puis à Larajasse pour s’occuper des petits de 3-6 ans et des 5-8ans. Sa santé l’obligeant au repos, elle s’adonne alors à la couture, aux soins de l’infirmerie, mettant ses compétences au servicer des sœurs, s’initiant à la catéchèse paroissiale et retrouve les enfant soit à la garderie de l’école et aux surveillances scolaires.
En août 1975, elle reçoit son obédience pour Laval avant de partir pour Boissy Saint Léger au service des dames et des enfants de l’école. Puis, à la suite d’une première opération cardiaque, elle rejoint Vaumoise en avril 1982. En 1985, elle est envoyée comme infirmière à Saint Servan près des soeurs âgées. Après une seconde opération cardiaque, elle revient à Boissy Saint Léger où elle prend en charge la sacristie de la paroisse, et l’accueil tant à l’église qu’au presbytère.
Sa santé devenant de plus en plus précaire, elle est accueillie dans notre maison de Mende le 6 novembre 2006. Elle vient de nous quitter en cette fin d’année 2007. Ses obsèques, le 3 janvier, célébrées dans notre chapelle de l’adoration de Mende ont été un bel hommage à sa manière si "tranquille" et si fraternelle de vivre note charisme ss.cc.Ce que l’une de ses sœurs de Boissy a voulu souligner: "sa fidélité à la prière, vivant pleinement sa vocation d’adoratrice… Son union au Seigneur était tellement profonde qu’elle témoignait journellement de cette présence près des êtres qu’elle rencontrait. C’était une âme d’écoute: que de souffrances physiques, que de peines morales lui ont été confiées! Que de réconfort elle a apporté durant ses passages prolongés à l’église de Saint Léger en particulier! "C’est peut-être une parole de son médecin qui résume le mieux ce qu’a été notre sœur: "Elle m’a donné une leçon d’humilité "!
PERE JEAN MAYAUX
31 AOUT 1916 - 25 JUIN 2007
Le Diocèse de Papeete rend hommage au Père Jean Mayaux décédé le lundi 25 Juin 2007: Une veillée de prière était organisée le soir même à 19 Heures et une Messe solennelle présidée par le Vice Provincial, le Révérend Père William Tepa, était dite le mardi 26 Juin à 10h30 en l'église Sainte Trinité de Pirae.
l – Etaient présents : Monseigneur Hubert Coppenrath, Archevêque de Papeete, Monseigneur Michel, Archevêque Emérite, plusieurs prêtres et diacres, des religieuses et religieux et puis le peuple des baptisés.
2 - Voici l'homélie prononcée par le Père William : « Chers paroissiens, chers amis, religieux et religieuses et prêtres, Mgr Hubert et Mgr Michel. Nous sommes réunis ce matin pour entourer de notre affection le Père Jean Mayaux, religieux des Sacrés Coeurs et ses frères qui sont dans la peine car un des leurs s'en est allé pour toujours. Tournons-nous vers le Seigneur qu'il ouvre nos coeurs à sa Parole pour que nous y trouvions lumière dans notre tristesse, certitude dans nos doutes et force pour vivre cette heure.
3 - Commentaire : Permettez-moi de retracer l'itinéraire du Père Jean Mayaux. Il est né le 31 août 1916 à Favières, Meurthe-et-Moselle en France. Il prononce ses premiers voeux temporaires, le 8 Septembre 1952, à la communauté de Montgeron. Il fait profession perpétuelle à Chateaudun fin 1955 ; puis de novembre 1955 à juin 1957, il fait ses études à Rome. Il est ordonné le 1er Juillet 1957 à Chateaudun. En septembre 1958, il est nommé à Sarzeau comme professeur de 4ème, puis professeur de 6ème à Burthecourt en juin 1960. Le Père Jean arrive en Polynésie en Août 1963, il est nommé instituteur du primaire à l'école Saint Joseph de Taiohae aux Marquises. Il occupera de nombreuses responsabilités dans le diocèse des Marquises : Vicaire Général de Mgr Tirilly, curé des paroisses de Atuona, de Nuku-hiva, de Ua-huka, de Ua-pou et de Fatu-iva. Il est nommé à la direction et à l'économat de l'école Saint Joseph. On peut dire qu'il a eu une vie bien remplie, il a servi et s'est donné pour l'Eglise des Marquises et ce peuple qu'il affectionnait beaucoup. Les marquisiens le surnommaient : le saint des Marquises, avec son cheval Tarzan, parce qu'il ne reculait pas devant les obstacles qu'il rencontrait dans ces vallées et ces montagnes abruptes. Il se souciait plutôt d'apporter les Sacrements de l'Eglise et l'Eucharistie à ses chers paroissiens dans les fonds des vallées. Rien ne pourra séparer l'amour du Père Jean pour le Christ et ce peuple marquisien, le danger ? Il l'a rencontré. L'angoisse ? Il l'a surmontée !.. La peur ? Il l'a vécue. Il s'est tellement dévoué qu'il est resté fidèle jusqu'au bout à son Maître par l'adoration au Saint Sacrement, à l'Eucharistie, à la prière du chapelet et à sa famille religieuse des Sacrés Coeurs. Et enfin comme le prophète Siméon, le Père Jean était un homme de Foi et il attendait aussi cette consolation dans ses derniers moments à la communauté de Pirae avec ses frères religieux malgré sa maladie qui l'a beaucoup affaibli et ses souffrances. Il peut maintenant redire : « Maintenant ô Maître Souverain, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix selon ta parole, car mes yeux se sont fermés à la lumière de ce jour et ont vu ton Salut que tu as préparé à la face de tous les peuples. Lumière pour éclairer ce monde et Gloire de tous les peuples de la terre ». amen.
4 — Témoignage du diacre Karl au cours de la veillée de prière du lundi soir, qu'il a animée avec son épouse et les membres de la paroisse: lorsque quelqu'un nous quitte, on se prend à s'asseoir et on pense à lui. Et l'on se dit en soi-même : « Finalement, est-ce que je le connaissais bien ? ». Le Père Jean est passé chez nous à la paroisse de la Sainte Trinité, il a effectué des remplacements lorsque le Curé de paroisse était empêché par tel ou tel déplacement pastoral. Ce qui me frappait chez le Père Jean, c'était son regard, quand il vous parlait, il y avait une intensité, une force, une conviction, une foi qui vous rejoignait à l'intérieur. Et en même temps un coeur d'enfant qui vous désarmait et vous attendrissait. Malgré le corps affaibli par l'âge, la faiblesse due à la maladie, il se tenait debout parmi nous... Il nous témoignait de son amour pour la messe, pour son ministère, pour son sacerdoce, pour le Sacerdoce. Je me souviens qu'un jour de solennité, tout le monde s'agitait dans la sacristie, soudain, le Père Jean dit tout haut : « Et la confession ? Quelqu'un veut-il se confesser ? ». Oui, Père Jean, merci de voir l'essentiel : se convertir pour s'approcher de l'Autel avec un coeur purifié. Donc ce matin-là, je me suis agenouillé devant lui et je me suis confessé... Dieu nous a fait grâce en nous envoyant le Père Jean, je veux simplement dire à ce saint prêtre : « Père Jean, merci encore, serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton Maître».
5 - Le vendredi 29 Juin 2007, en l'église du Sacré Coeur de Arue, a eu lieu à 19heures, un dernier adieu au Père Jean Mayaux, avant le rapatriement de la dépouille, le samedi 30 juin, à 9heures, par le navire Aranui, vers les îles Marquises, à Taiohae.
Par le Diacre Moïse, Extrait du "Semeur tahitien, N° 13, Dimanche 8 juillet 2007, p. 12
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