Des villefranchois au Sénégal

Durant dix jours, du 10 au 20 avril 2008, c’est au séminaire de Ziguinchor et à la paroisse de Diouloulou que les footballeurs de Villefranche de Rouergue, avec le Père Bertrand Cherrier ss.cc, ont posé leurs valises et découvert la Casamance en compagnie des Pères sénégalais Jean Augustin Sambou et Jean Bernard.

Au programme de ce séjour: inauguration dans un village d’un puits financé par le club, découverte du milieu scolaire et apport de matériels informatiques, rencontre avec des familles (Diouloulou) parrainées par des villefranchois de l'Association "Quercy-Sahel" et bien évidemment trois matchs de foot : deux contre des équipes de première division sénégalaise et un contre les prêtres de Ziginshor.

Ainsi, ce sont 27 Villefranchois composés de 18 joueurs (20 à 23 ans) et de 9 dirigeants qui ont participé à ce séjour riche en rencontres et découvertes. Un des moments forts de ce séjour restera les trois jours passés en famille à Diouloulou. L’hospitalité et la joie des familles sénégalaises a touché "au cœur" la jeunesse du Rouergue qui n’en revenait pas de voir une telle convivialité dans un contexte de grande pauvreté: "Ils ont rien et ils sont plus heureux que nous! » a dit un jeune au Père Bertrand en quittant la Casamance. Un autre, plus matérialiste, en découvrant la rareté de l’eau, disait qu’il comprenait enfin que prendre une douche était un luxe…

Un autre moment fort fut l’eucharistie célébrée dans l’église de Diouloulou. Pour ces jeunes villefranchois, si peu présents aux offices dominicales, la présence massive de jeunes et la ferveur de la chorale les a interpellés sur leur propre vie spirituelle et la situation religieuse en France.

Bref, en dépit de la rapidité de ce séjour, tous ces jeunes ne sont pas prêts d’oublier ce passage au Sénégal. Ils ont fait l’expérience d’une hospitalité "joyeuse" et sont rentrés en France avec des souvenirs qui resteront longtemps dans leurs mémoires et dans leurs cœurs.

Rencontre de Benoit XVI avec notre Supérieure Générale

C'était au mois de février dernier, le 18. Le Pape a reçu en audience les conseils exécutifs des deux Unions de Supérieurs et Supérieures généraux. (UISG et USG) pour dialoguer sur l’aujourd’hui de la vie religieuse dans le monde. Sœur Rosa María Ferreiro ss.cc, Supérieure Générale des Sœurs de Picpus revient sur cette rencontre:

"Dans la réunion que nous avons eue ensemble au préalable pour préparer cette importante rencontre, nous avons formulé quelques questions sur lesquelles nous voulions que le Pape nous donne une orientation.

À la demande: 'Qu’attend le Pape de la vie religieuse?', il nous a dit qu’il ne pouvait pas répondre sans tenir compte de la réalité de notre temps caractérisé par une sécularisation radicale, par une renaissance, bien que confuse et vague, du sentiment religieux et de la globalisation dominante qui unit de plus en plus toute la terre.
À ces signes de notre temps, il attend que les religieux répondent par le témoignage et par la joie de la rencontre avec Dieu, par la liberté de notre consécration, par la centralité du Christ qui, aujourd’hui ne peut être liée à une vie religieuse occidentale mais universelle, et par la ferveur de la foi qui conduit à consacrer la vie entière à l’avènement du Règne de Dieu. Que nous soyons des porteurs du Christ et que sa lumière fasse croître l’humanité dans les valeurs humaines…

Il nous a dit que, comme religieux, nous devons donner une réponse simple à notre monde, non avec des dogmes, mais par des réponses simples qui naissent de la rencontre avec Dieu. Les gens doivent voir à travers nous la simplicité même qui est Dieu, vécue dans la liturgie et l’eucharistie, mystique, simple et qui fait voir Dieu.

C’est la réponse du Pape donnée avec simplicité, force et clarté."